Lettre type contre Halloween à l'école


Madame l’Institutrice,

Nous souhaiterions vous exprimer notre consternation devant le projet d’organisation d’une fête d’Halloween avec vos élèves. Vous savez certainement qu’il existe une contestation de plus en plus grande de cette fête, introduite en France en 1995 et qui s'est répandue de façon surprenante. La multinationale César qui a acheté Disguise, le numéro 2 du déguisement aux USA, y réalise des chiffres d'affaires croissant (400 millions de francs en 1999). Beaucoup de Français ont affiché leur perplexité devant cette exaltation de l'horreur, du laid et du monstrueux. Ces réactions proviennent de tous les milieux et de toutes les sensibilités. Croyants ou incroyants, milieux intellectuels ou non, médias de gauche comme Libération, L'Humanité, Le Nouvel Observateur, ou de droite comme Le Figaro, tous critiquent et dénoncent Halloween «cette mascarade macabre».

Les chrétiens, que nous sommes, comparent les deux fêtes : « Halloween et la Toussaint sont aux antipodes l'une de l'autre : les signes y sont inversés. Pour l'une, la mort est une fatalité, on peut seulement la tourner en dérision… Pour l'autre, la mort est une réalité qu'il faut assumer. Mais elle est un passage. »

Les enfants sont certes souvent confrontés tous les jours aux images de guerre et de morts diffusés par la télévision. En ce qui nous concerne, nous aurions souhaité parler de la mort à notre fils, en famille et en fonction des convictions religieuses qui sont les nôtres.

Nous ne pouvons que nous associer à la réaction des parents face à la compagnie Nestlé: « Nous ne voulons pas que nos enfants apprennent le langage des horreurs ni qu’ils soient des démons, comme la Compagnie Mars les incite à le faire, même pour rire. Pour nos enfants, nous voulons la promotion de valeurs positives et constructives de leur personnalité. »

Mon épouse et moi-même sommes peinés de devoir subir ce type de manifestations qui, dans un établissement scolaire, nous semblent braver les principes-mêmes de la laïcité Française.

Veuillez agréer, Madame l’Institutrice, l'expression de nos salutations distinguées.